Première "rencontre"...
Alexei ? Une énigme humaine, sans doute.
Toujours est-il qu'il l'avait, heureusement, accompagné jusqu'au magasin. Gromsmith était un nom de nain, et non de lieu, quoique.
La boutique était si petite !
Il avait fallu expliquer, chercher des mots. Parler et expliquer encore.
Comment leur faire part des sensations ? Des émotions ? Du lien ténu de créatures entre elles ? S'apprivoiser... Comment l'expliquer ?
Alors elle avait suivi les autres.
Alexei bien sur, le seul familier. Une odeur connue, et amicale. Énigmatique et dangereuse, à n'en pas douter. Mais agréable et chaleureuse : le plus important dans cet océan de pavés et de murs écrasants de maison impériale.
Lycane, Lion Blanc. Noble et félin. Un vieux mâle devant lequel courber l'échine respectueusement semble naturel, juste à l'instinct.
Silmo, comme un cabri des montagnes, aussi joueur que le soleil dans un ciel d'automne qui joue derrière les nuages gris et noirs.
Une Dame elfe, avec un bâton d'archimage. Port altier et regard doux. Toute à l'écoute et soucieuse du sort d'Irgen.
Et puis tant d'autres, pressés, de passage, distraits, cœurs battants de vie.
Des livres partout et une drôle d'odeur. Inconfortable et agréable à la fois.
Une longue attente. Longue. Très longue. Insupportable. Drole d'endroit qu'une bibliothèque. Trop sombre. Trop renfermée.
Une course jusqu'au temple de Sigmar. Le même bâtiment que celui où est entré Irgen pour son livre. Les même signes ostentatoires. Mais pas aussi sombres. Pas de marche lente et saccadée de morts vivants. Pas de toiles d'araignée poussiéreuses. Pas d'Ombre menaçante survolant tout ça...
Même la crypte à Altdorf est calme et résonne même de certains rire et murmures étouffés coquins si on prête l'oreille au guide presque facétieux.
Mais après tout ça, Irgen n'est pas toujours pas là. Pas encore retrouvé. Toujours manquant.
Les renseignements pratiques nous mèneront peut-être jusqu'à lui. Heureusement que les autres ont réfléchit autour d'une carte...
Il faudra y aller. Partir et les vents nous porteront là où on le retient. Là où "ça" le retient...